Seriez-vous un bon soldat ?

C’est la guerre. Vous décidez de vous engager. Après avoir fait vos classes et appris à manier les armes, vous êtes intégré à une unité combattante.

Êtes-vous prêt à partir pour le front ?
Commencez !
Markov Kokic, Afghanistan 27 octobre 2007 V-P-AF-E-01106
Le premier village que vous traversez a été bombardé. Tout est détruit, sauf l’église.
1. Pour éviter que l’église soit utilisée par des unités ennemies, vous la piégez à l’explosif.
2. Vous vous éloignez de l’église afin qu’elle ne soit pas prise pour cible à cause de vous.
Après avoir piégé l’église, vous reprenez votre route, en espérant que des civils ne tombent pas dans le piège tendu à l’ennemi.
Vous reprenez rapidement votre route.
Qu'en dit le droit ? En temps de conflit, il est impératif de préserver les monuments historiques et lieux de cultes. Ils ne doivent pas faire l’objet d’attaque ni être utilisés à des fins militaires.
En savoir plus sur la protection des Biens Culturels...
Continuez !
Thomas Glass, Yemen 3 mai 2015 V-P-YE-E-01232
En arrivant au village suivant, vous découvrez qu’il a été dévasté par l’ennemi. Il ne reste, parmi les décombres, qu’une poignée d’enfants et d’adolescents.
1. Vous en informez votre commandement afin qu’il organise l’évacuation des enfants.
2. Vous convainquez les plus robustes d’entre eux de rejoindre vos rangs.
Avant de reprendre la route, vous leur laissez de l’eau et des vivres.
Après une sommaire initiation au maniement des armes, vous reprenez la route avec vos nouvelles recrues.
Qu'en dit le droit ? Lors de conflits armés, les enfants se retrouvent souvent dans des situations de grande vulnérabilité. Il est impératif de les protéger. Par ailleurs, recruter des enfants dans les forces armées ou groupes armés, ou les faire participer activement à des hostilités constituent des crimes de guerre.
En savoir plus sur la protection des Enfants...
Continuez !
Jacobo Braun, Panama 9 décembre 2015 V-P-PA-E-00086
Sur la ligne de front, vous vous retrouvez face à des membres du personnel médical de l’armée ennemie. Vous remarquez qu’ils sont armés.
1. Vous les tuez puisqu’ils sont armés et donc dangereux.
2. Vous les désarmez, contrôlez leurs identités et la raison de leur présence dans les parages.
En poursuivant votre route, vous tombez sur plusieurs de vos frères d’armes à l’agonie, laissés sans soins. L’équipe sanitaire ennemie que vous avez abattue aurait pu les sauver.
Après avoir effectué ces vérifications, vous les faites prisonniers.
Qu'en dit le droit ? Les membres du personnel médical et hospitalier doivent être respectés et protégés. Leur rôle est de soigner et non de combattre. Ils se distinguent en arborant une Croix-Rouge ou un Croissant-Rouge sur fond blanc. Ces emblèmes les protègent ainsi que leurs patients. Si les personnels médicaux sont parfois armés, c’est uniquement pour la légitime défense.
En savoir plus sur Les soins de santé en danger...
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Laura Salvinelli , Liban 28 novembre 2014 V-P-LB-E-01396
Un appel de votre commandant vous signale qu’une unité ennemie est à vos trousses. Pour lui échapper, vous vous cachez dans un bois. Par hasard, l’un de vos camarades découvre, caché, un stock de mines antipersonnel datant d’un conflit précédent.
1. Vous minez le terrain afin de ralentir voire détruire les ennemis à vos trousses.
2. Vous avertissez vos supérieurs de l’existence d’une réserve de mines à cet emplacement.
L’unité ennemie est ralentie. Plusieurs soldats ont été blessés ou mutilés par les mines. Ce ne seront malheureusement pas les seules victimes de votre acte. Les mines qui n’ont pas explosé continueront, même une fois la paix revenue, à menacer la population locale.
En indiquant l’emplacement des mines, vous évitez de laisser des restes explosifs de guerre qui pourraient mutiler et tuer les populations locales même des dizaines d’années plus tard. L’ennemi étant toujours à vos trousses, vous reprenez rapidement la route.
Qu'en dit le droit ? La fabrication, l’utilisation et le stockage de mines anti-personnel est interdit (Convention d’Ottawa, 1997). Ces armes ont été interdites, notamment parce qu’elles causent des dommages de façon indiscriminée, frappant aveuglément civils comme militaires. Même après la fin de la guerre, elles continuent de menacer des années durant la population locale.
En savoir plus sur l'interdiction des mines antipersonnel...
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Boris Heger, Kosovo Yougoslavie 19 juillet 1999 V-P-YU-D-00067
Le conflit fait rage depuis déjà un an. En mission de reconnaissance, vous tombez nez à nez avec la femme et les enfants d’un commandant ennemi, qui tentent de gagner la frontière.
1. Vous les laissez passer.
2. Pour faire pression sur vos ennemis, vous les prenez en otages.
La famille réussit à franchir la frontière et se retrouve à l’abri des combats
En prenant ces otages, vous obtenez peut-être un moyen de pression sur votre ennemi, mais perdez l’appui de certains de vos soutiens internationaux.
Qu'en dit le droit ? Selon le Droit International Humanitaire, les prises d’otages sont strictement interdites.
En savoir plus sur la protection des civils...
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Marko Kokic, Kirghizistan 23 juin 2010 V-P-KG-E-00108
Vous venez de remporter une bataille et faites prisonniers les soldats ennemis. Selon vos informations, un quartier général secret serait dans la région conquise. Les prisonniers affirment en ignorer sa localisation, mais vous doutez de leur sincérité.
1. Vous décidez de reprendre votre route avec vos prisonniers.
2. Afin d’obtenir des renseignements, vous leur infligez des traitements dégradants et humiliants.
Sur le chemin, votre commandant vous informe que le QG ennemi a été découvert et détruit.
Un des prisonniers vous donne rapidement l’information que vous désirez. Lorsque vous communiquez celle-ci à vos supérieurs, on vous indique que le quartier général a déjà été découvert ailleurs et qu’une offensive réussie vient d’être menée à son encontre.
Qu'en dit le droit ? La torture et les traitements humiliants et dégradants font l’objet d’une interdiction absolue, quelles que soient les circonstances.
En savoir plus sur l'interdiction de la torture...
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Ricardo Garcia Vilanova, Syrie 22 juin 2012 V-P-SY-E-00194
À nouveau au combat, votre unité se retrouve encerclée.
1. Pour vous dégager et contre-attaquer, vous utilisez un drapeau blanc, marqué d’une Croix-Rouge, en espérant vous faire passer pour un service médical.
2. Vous utilisez le drapeau blanc pour négocier votre reddition.
Le stratagème a fonctionné. Vous en profitez pour attaquer l’ennemi à votre tour, blessant et tuant de nombreux soldats.
Vous êtes fait prisonnier par les forces ennemies.
Qu'en dit le droit ? L’utilisation abusive de l’emblème de la Croix Rouge, du Croissant Rouge ou du Cristal Rouge est interdite par le Droit International Humanitaire. Lorsque ces emblèmes sont utilisés afin de tromper l’ennemi cela constitue un acte de perfidie. Si cet acte de perfidie cause des pertes de vies humaines ou des blessures graves, il s’agit d’un crime de guerre.
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Till Mayer, Ethiopia 27 avril 2010 V-P-ET-D-00170